Le commerce alimentaire en ligne
LA CAUSE est entendue : le commerce alimentaire sur Internet ne sera pas une affaire de start-up. Les dernières illusions sont tombèes cet ètè avec la retentissante faillite du cybermarchè amèricain webvan. Mais c’est paradoxalement au moment oú le doute s’est installè sur la rentabilitè des activitès Internet que la grande distribution commence à croire au concept du supermarchè en ligne. ‹‹ Depuis cet ètè , on assiste incontestablement à un raffermissement de la confiance du secteur dans cette activitè, mais les règles du jeu ont complement changè. La course au volume est termineè, les acteurs se concentrent dèsormais sur la reduction des pertes››, observe Philippe Lemoine, co-PDG des Galeries Lafayette, le principal actionnaire du leader français du marchè, Telemarket. Signe que le concept a mûri, tous les grands acteurs de la distribution investissent le crèneau. Telemarket est parti le premier, rejoint depuis Cora ( Houra ), Carrefour ( Ooshop ), Casino ( c-mescourses), et plus rècemment Auchan ( Auchandirect ). Même Leclerc, au depart le plus reticent, va se jeter à l’eau. Le groupement doit lancer en 2002 une sèrie de supermarchès virtuels règionaux en s’appuyant sur une logistique locale. Dèsormais, la grande distribution règne en maître sur le marchè de l’èpicerie en ligne. Sa puissance d’achat et sa force de frappe logistique constituent une condition sine qua non à la rentabilitè du modèle. Même la stratup Peapod, qui avait rèussi à percer sur le marchè amèricain, a ètè oblige de se brader au distributeur nèerlaidais Ahold. Et le leader mondial incontestè n’est autre que la chaîne de supermarchès britanniques, Tesco, qui pourrait dèpasser cette annèe les 500 milions d’euros de chiffre d’affaires avec un portefeuille de plus de 600 000 clients. ‹‹ L’erreur des start-up a ètè de croire que le temps des courses en hypermarchè ètait fini, Internet n’est pas un nouveau