Dans ce chapitre, Bachelard va étudier les rêveries devant le feu par rapport à la psychologie du rêveur. Il commence par une idée concernant la psychologie de l'incendiaire et ses tendances sexuelles et une autre sur les rêves du feu dont l'interprétation sexuelle est sûre.
Ce qui l’intéresse c'est n'est pas les rêves nocturnes, mais ce sont les rêveries et surtout les rêveries devant le feu.
D'abord, il relie le repos au feu il dit qu'on "ne conçoit guère une philosophie du repos sans une rêverie devant les bûches qui flambent". Il met l'accent aussi sur l'attitude naturelle qu'on prend devant le feu "les coudes aux genoux et la tête dans les mains".
Il fait une valorisation du feu par rapport à l'homme. Il voit que le feu représente le repos et le réconfort. Il est aussi pour celui qui le contemple "un exemple de prompt devenir et un exemple de devenir circonstancié" et il "suggère le désir de changer, de brusquer le temps, de porter toute la vie à son terme, à son au-delà" c’est-à-dire que l'homme se trouve fasciné par le spectacle du feu ce qui le mène à une profonde contemplation, à une rêverie amplifiante qui va au-delà de la vie et qui relie "le petit au grand, le foyer au volcan, la vie d'une bûche à la vie d'un monde".
Bachelard appelle cette rêverie concentrée devant le feu où il voit s'unir l'instinct de vivre et l'instinct de mourir le complexe d'Empédocle.
Pourquoi l'appelle-t-il Complexe d'Empédocle et quel rapport y a-t-il entre les rêveries d'un penseur devant le feu et Empédocle?
Empédocle est un poète et philosophe grec. D'après sa philosophie, toute chose est composée de 4 éléments: la terre, l'air, le feu et l'eau. Selon lui ses éléments étaient liés par l'Amour, mais la Haine vient les séparer. Empédocle était obsédé et fasciné par le feu c'est pourquoi il a choisi son destin en donnant tout son corps au feu, c'est la mort totale et sans traces. Les légendes racontent qu'il s'est précipité dans le feu de l'Etna comme s'il