Le couronnement de la vierge
Enguerrand Quarton (1412 – 1466): Peintre français du Moyen Age tardif, il est l’un des représentants de la seconde école de peinture d’Avignon.
En 1453, il réalise le couronnement de la Vierge suite à une commande qu’on lui a faite pour décorer une chapelle dans un monastère chartreux qui doit accueillir la sépulture d’Innocent VI (1282- 12 septembre 1362). Le monastère en question est celui de Villeneuve-Lès-Avignon. Cette œuvre qui mesure 183 sur 220 cm n’est pas destinée, à l’origine, à être exposée à un large public mais plutôt à un public restreint. En effet, seulement les religieux qui vivent dans ce monastère peuvent le contempler.
Nous savons que le peintre doit respecter de nombreuses contraintes comme l’atteste le prix-fait (=contrat). Ce dernier met en évidence ce que l’on pourrait appeler le programme iconographique. Dès lors, le peintre tient davantage de l’artisan que de l’artiste. Le délai d’exécution, de production de l’œuvre est porté à 17 mois, d’après le prix-fait, afin que le rentable (= le tableau commandé) puisse être mise en place pour la saint Michel soit le 29 septembre 1454.
Prix payé pour la commande : 17 Florins d’Avignon.
Composition du tableau : Nous pouvons distinguer deux grandes parties : le couronnement en lui-même / la représentation du purgatoire et de l’enfer.
Caractéristiques de réalisation : peint à la détrempe d’huile. Il ne faut surtout pas confondre ce procédé avec ce qui est appelé « la peinture à l’huile » qui fera son apparition bien plus tard.
Lieu où il est entreposé : musée Pierre du Luxembourg. En quoi le couronnement de la vierge permet-il de définir la conception de l’au-delà au Moyen Age ? Après avoir étudié les caractéristiques du paradis qui sont mises en avant, nous analyserons l’image du purgatoire ainsi que de l’enfer, pour finalement observer le rapport avec la réalité.
I) Ce tableau est l’occasion de mettre en évidence l’organisation du paradis