Présentation de l’œuvre :
Le Déserteur de Boris Vian. Cette chanson rentre dans la thématique "Art, état, pouvoir" car il s'agit d'une chanson adressée au président qui a été censurée dès son premier passage a la radio.
A l'origine, cette chanson était une véritable lettre adressée au président par un homme ayant reçut la mobilisation en raison de la guerre de colonie en Indochine (1946-1954). Cet homme explique qu'il ne veut pas aller à la guerre à cause d'un décès survenu dans sa famille proche pendant la Première Guerre mondiale. Il révèle son intention de déserter et d'encourager d'autres personnes à le faire. Cette lettre a ensuite été transformée en poème par Boris Vian et jouée par Harold Berg. Cette chanson a été interprétée pour la première fois par Marcel Mouloudji puis a ensuite été reprise par de nombreux chanteurs comme Boris Vian et, après 1960, par Johnny Hallyday, Maxime le Forestier, Marc Lavoine et bien d'autres. La chanson est adressée par Boris Vian au président de la République de l'époque, Vincent Auriol, contre la guerre d'Indochine. Le Déserteur est enregistré le 7 mai 1954, et par pur hasard le même jour de la défaite de Diên Biên Phu, pendant la guerre d'Indochine; la chanson parait dans l'album Chansons Possibles et Impossibles. L'album est censuré à cause de la chanson le Déserteur dont les propos étaient jugés scandaleux.

Brève biographie :
L'auteur de la chanson, Boris Vian, est né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avrey (Hauts-de-Seine). C'est un écrivain français, un poète, un chanteur, un trompettiste, un ingénieur, un traducteur, un acteur et un peintre. Il est mort à 39 ans,le 23 juin 1959 à Paris, d'un arrêt cardiaque, lors de la projection de l'adaptation cinématographique de son livre J'irai cracher sur vos tombes.

Au départ le texte du Déserteur était bien moins pacifiste qu'il en a l'air aujourd'hui, c'est à dire qu’à la base les deux derniers vers qui sont aujourd'hui : «que je n'aurai pas d'armes/et qu'ils pourront