Intro : Il est dans notre nature de désirer . Résultant d'un manque , les désirs font naturellement l'objet d'une quête à satisfaire. Or ceux ci par leur insatiabilité et leur perpétuel renouvellement, nous plongent dans une insatisfaction et frustration permanente. Cela nous porterait à penser que le désir est donc responsable de la misère humaine. Mais nos désirs ne nous permettraient-ils pas de nous détourner d'une plus grande misère qu'ils engendrent eux-mêmes ? Une misère telle que l'ennui mortel ? Il ne sont peut être que le seul moyen pour échapper à notre terrible condition qui ne cesse de nous rappeler notre vulnérabilité et la finitude de notre existence .
Tout d'abord nous montrerons en quoi le désir est la source de notre misère et en second lieu en quoi il en est le signe .

1 : le désir : marque de notre misère

le désir fonctionne comme une construction artificielle faisant appel a notre imagination donc source d'illusions. C'est ce que présente Descartes dans La lettre à Chanut : le désir fait appel à un mécanisme , puisque quand nous aimons , inconsciemment nous cherchons en l'autre une chose qui nous a plu par le passé . Nous reproduisons sans cesse le même schéma. Le désir amoureux est donc illusion puisque nous n'aimons pas l'autre pour ce qu'il est mais pour ce qu'il nous rappelle. Le désir amoureux est donc du a un manque de lucidité. Quand nous en prenons conscience alors l'amour se dissipe. Nous percevons donc l’être aimé non pas tel qu'il est mais tel qu'on l'imagine. C'est ce que Stendhal nomme la cristallisation : le fait de couvrir l'autre d'une beauté qu'il n'a pas . C'est un phénomène d'idéalisation . Seule la prise de conscience peut y mettre fin . Un sentiment de déception naît alors (cf : un amour de swann Proust ). La déception naît également du caractère insatiable du désir .

Le désir est caractérisé par la quête de plaisir , il va donc au delà du besoin . On cherche a satisfaire des désirs vains (cf : Epicure)