Le financement dess entreprises par la brvm
Un rapport du Bureau international du travail (BIT) portant sur la situation de l’emploi urbain, dans le cadre du «Programme mondial de l’emploi» lancé en 1969, aborde pour la première fois une réalité économique qui ne cesse de susciter de l’intérêt de la part des agences de coopération et de développement. Le concept d’économie informelle prend alors naissance. Il englobe des travailleurs pauvres, exerçant un travail pénible, mais dont les activités économiques ne sont ni reconnues, ni enregistrées, ni protégées, ni réglementées par les pouvoirs publics. L’informalité économique est alors : «une façon de faire les choses» [Lubell, 1991, p.19], caractérisée par : une facilité d’entrée, un recours aux ressources locales, une appropriation familiale des ressources, une production à petite échelle, une technologie adaptée et une main d’œuvre importante, dans un marché de concurrence sans réglementation; les qualifications sont acquises en dehors du système scolaire officiel [Lubell, 1991].
Pendant deux décennies (1970-1990), le concept de secteur informel suscite ainsi des opinions contradictoires qui n’ont pas empêchés les statisticiens et les organismes officiels de collecte de l’information économique de se lancer dans des enquêtes et des mesures du phénomène. Tandis que d’autres spécialistes et certains travaux de recherche sur le développement, mettent l’accent sur les nouvelles formes d’organisation sociale, induites par le fonctionnement du secteur informel, tant dans la production que dans la consommation. Les activités du secteur informel s’étendent dans tous les secteurs d’activités économiques et répondent aux besoins des populations dans des contextes de crise institutionnelle et d’instabilité socioéconomiques. Peut être l’origine même des activités de l’économie informelle serait le résultat du cadre trop contraignant, instable et discriminatoire des institutions et de leur mode de fonctionnement dans les pays en développement.
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