Le Futurisme
1. Le mouvement.
Le Futurisme est un mouvement artistique et littéraire italien du 1er 1/3 du XXe siècle, qui exalte le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, la machine et la vitesse, et rejette la tradition esthétique. Le Futurisme côtoie la révolte de l’Expressionnisme et annonce le mouvement Dada.
Ce mouvement est né en Italie autour du poète Filippo Tommaso MARINETTI (1876-1944), qui fonda, en 1904, la revue Poesia et publia, le 20/02/1909, dans Le Figaro, le Manifeste technique de la littérature futuriste, dans lequel il attaque le passé et exalte la jeunesse et son avenir : «Nous déclarons que la splendeur du monde s’est enrichie d’une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l’haleine explosive…une automobile rugissante, qui a l’air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace». De nationalité italienne, MARINETTI écrivait aussi bien en français qu’en italien et faisait l’apologie de la vitesse, caractéristique, pour lui, de l’énergie virile, de la guerre et de la modernité. Selon lui, les institutions et la morale de l’Etat bourgeois mettaient en avant des valeurs efféminées qu’il dénonça dans un roman intitulé Mafarka le Futuriste (1910).
En 1915, il poussa l’Italie à entrer en guerre dans son recueil de poésie Guerra sola igiene del mundo (De la guerre comme hygiène du monde) et fut, dès 1919, un partisan avoué du fascisme (il adhéra même au Parti Fasciste de Benito MUSSOLINI) : il y voyait la concrétisation des idéaux futuristes (Futurisme et Fascisme, 1924). Le ralliement de MARINETTI au fascisme provoqua, à terme, la disparition du Futurisme.
Le 11/02/1910, une série de peintres se rallient à MARINETTI et publient 2 manifestes (Manifeste des peintres futuriste et Manifeste technique de la peinture futuriste) :