Le gland et la citrouille - la fontaine
Introduction
La Fable, genre tres ancien (Esope, Phedre) mais mineur jusqu’au XVIIeme siecle ou La Fontaine lui donne ses lettres de noblesse et en fait un genre litteraire a part entiere.
Ce texte appartient au 2eme recueil (IX, 4) : enjeux plus serieux. Or ici La Fontaine s’inspire de la farce populaire qu’il transforme en fable.
La fable prend l’allure d’une petite comedie, vivante et populaire, mais comme la comedie qui « chatie les mœurs par le rire », elle porte, sous l’apparence d’une demonstration presque scientifique, un message particulierement grave sur le monde et la société.
I/ Une petite comedie
La Fontaine definissait ses fables comme « une ample comedie a 100 actes divers ». Cette fable pourrait etre une de ces mini-comedies. Il n’y a qu’un seul protagoniste. Vers 4 a 31 : récit illustrant la morale. Il se fait en 2 etapes. A) Une piecette en 2 actes
Le villageois veut donner une lecon a Dieu (v. 4 a 19) : mise en relief de l’orgueil du paysan. Rythme des vers assez alerte (octosyllabes).
Demonstration par l’experience : la nature donne une lecon au paysan (v.20 a 31).
Longueur plus ample et rythme pose des vers (alexandrins).
Vers 32 a la fin : conclusion de l’anecdote. Rythme des vers a nouveau alerte (octosyllabes).
La fable est une sorte de demonstration close. Le premier et l’avant-dernier vers se ressemblent tres fortement. B) Un personnage de farce : le villageois
Son nom le signale déjà comme personnage de comedie : nom d’aun paysan emprunte a une comedie de l’homme de lettres et de sciences Cyrano de Bergerac, contemporain de Moliere.
Personnage assez frustre, simple, qui s’occupe de realites tres terre-a-terre, notamment celles liées au corps « nez, poil, menton ».
Un parler pittoresque : la moitie de la fable est occupee par les paroles qu’il s’adresse a lui-même (v.6 a 19). Melange humoristique : * De familiarite (langage trivial ; syntaxe du langage parle : reprise