Si je devais parler de ce jour-là, plusieurs mots ne suffiraient pas, c’est un jour extraordinaire, on a fêté le quatre-vingt-dix-huitième anniversaire de mon grand-père et on ne savait pas que c´était la dernière année avec lui. On a passé la cérémonie dans sa grande maison à la compagne, c’était une belle maison faite de blocs de pierre, les toits étaient très inclinés pour que les fortes pluies de cette région montagneuse s’écoulent rapidement. L’intérieur de la maison était bien décoré par des tableaux de la nature et par des photos de ses enfants et sa femme qu’il aimait beaucoup. Mon grand- père était un homme de grande taille, de visage émacié et des yeux bleus, il avait des bras et des jambes larges, ses mains étaient solides et sèches à cause de son travail dans le chemin de fer, il avait des cheveux frisés, très courts et coupés droit sur le front, on dirait qu’il portait une perruque. Il vêtait souvent un uniforme vert foncé style armé ou brun foncé et il portait toujours un chapeau noir pour se protéger contre les rayons du soleil, même le jour de son anniversaire, il l’a porté. On dirait que c’était son porte-bonheur. Je me souviens qu’il était un homme foncièrement bon qui aimait les gens surtout les pauvres. Il était riche mais il n’était pas orgueilleux. Il était l’ami de tous, il n’enviait personne. Il a consacré sa vie entière à ses enfants et sa femme. Il a passé ses derniers mois dans cette maison, il est mort l’âge de quatre- vingt-dix-huit ans et deux mois et il a laissé les