Le Horla – Explication de texte

Le narrateur est malade depuis quelques jours et son état ne va pas mieux, puisqu’il utilise l’hyperbole « Mon état s’est encore aggravé ». Le mot « encore » insinue la persistance de de la maladie du personnage. Le questionnement est utilisé alors qu’il se demande ce qu’il a : « Qu’ai-je donc? ». Il y a un redoublement de l’expression « n’y fait/font rien », où l’emphase est mise sur les méthodes utilisées (soit le bromure et les douches) pour aider le narrateur à guérir. Une antithèse est aussi présente alors que le personnage affirme vouloir « fatiguer [s]on corps, si las pourtant ». Il dit donc souhaiter épuiser un corps qui l’est déjà, ce qui oppose deux idées. Le narrateur décide alors d’aller se promener dans la forêt. Il ressent alors une régénérescence rompue, soit une amélioration espérée de son état (qui ne se produit pas) soutenue par l’expression « [j]e crus d’abord » et par une énumération symbolisant le bien-être « l’air frais, léger et doux, plein d’odeurs d’herbes et de feuilles ». Il y a aussi la personnification des éléments de cette énumération par l’expression « me versait », suivit d’un redoublement des expressions ayant une signification identique « aux veines un sang nouveau » et « au cœur une énergie nouvelle » (ce qui intensifie ici l’idée de la régénérescence). Dans son chemin vers la forêt, le narrateur laisse supposer qu’il se trouve dans un milieu vaste, puisque le mot « grande » appuie ce fait dans « une grande avenue de chasse ». D’un coup, le narrateur se retrouve dans un milieu obscur, serré. Les mots s’enchaînent pour le montrer, dans l’extrait : « par une allée étroite, entre deux armées d’arbres démesurément hauts qui mettaient un toit vert, épais, presque noir entre ciel et moi ». Il y a ici une énumération de termes rappelant la guerre, l’isolement et la noirceur. Le fait que le narrateur soit passé d’un milieu ouvert à un milieu fermé en l’espace de quelques secondes exprime une antithèse.