Le thème du double
Le double fou apparaît ici lorsque le narrateur-personnage commence à être en proie à ses crises d'angoisse. Nous avons d'un côté le ''moi'' normal qui est rationnel, et le double ''moi'' qui est irrationnel et angoissant.
Le côté normal de l'homme est en effet quelqu'un de raisonné, cultivé et réfléchi. Il étudie avec attention ses sensations et son état de malade. Il tente d'échapper à sa folie et à son double: «il n'est pas permis [...] d'avoir de pareilles hallucinations», il se demande de nombreuses fois s'il est fou mais reste lucide.
Son double apparaît principalement quand l'eau de sa carafe ou son lait disparaissent chaque nuit. Il s'interroge dès le départ, car il sait que cela ne peut être que lui mais non de sa propre volonté. «Cette double vie mystérieuse qui fait douter s'il y a deux être en nous». Il se demande ainsi s'il n'est pas ''deux'' et le thème du double fou fait ainsi clairement son apparition, troublant le narrateur-personnage et le lecteur.
Il s'insère petit à petit dans l'âme de son personnage, contrôlant ses actions: «Je n'ai plus aucune force, aucun courage, aucune domination sur moi, aucun pouvoir même de mettre en mouvement ma volonté.» on comprend que le double commence petit à petit à prendre le contrôle de l'aspect normal du narrateur-personnage, «quelqu'un possède mon âme et la gouverne!», mais aussi ses décisions: «j'ai voulu dire: "A la gare!'' et j'ai crié, -je n'ai pas dit, j'ai crié- d'une voix si forte que les passants se retournés: ''A la maison''.». Il ne contrôle ainsi même plus ses paroles, on comprend alors qu'il devient petit à petit entièrement possédé par son double et qu'il ne peut plus rien faire contre lui.
On comprend que c'est son ''double'' qui prend le contrôle de son esprit et de son âme et qu'ainsi, le côté rationnel de l'homme est parti.
La fin est particulièrement tragique, la folie de l'homme atteint son