Le journalisme citoyen va-t-il remplacer le journalisme professionnel ?
Le développement des nouvelles technologies permet aux citoyens de s’informer en temps réel de l’actualité mais également de la transmettre et la commenter ; c’est une nouvelle forme de journalisme. Cependant, le journalisme citoyen va-t-il remplacer le journalisme professionnel ? Il semble que les deux formes ne puissent pas cohabiter. Dans un premier temps nous allons analyser comment le journalisme citoyen pourrait remplacer le journaliste professionnel, puis nous verrons les limites du journalisme citoyens et enfin la complémentarité des deux formes.
Grâce au développement des nouvelles technologies, les citoyens ont accès aux outils de transmission des faits qui n’étaient jusqu’alors disponibles que pour les professionnels. Ce sont des outils tels que les photos et les vidéos grâce aux smartphones ou bien les réseaux sociaux et les blogs grâce au développement d’Internet. A cause de cette révolution numérique, le journalisme professionnel connaît des problèmes d’argent (perte de chiffre d’affaires dû à la forte diminution des ventes de journaux papiers). Pour diminuer les coûts, il est donc fréquent que les amateurs soient sollicités plutôt que l’utilisation d’envoyés spéciaux dont les coûts sont importants.
Cependant, le journalisme citoyen a certaines limites. Andrew Keen s’accorde à dire, dans l’essai Le Culte de l’amateur publié en 2008, que le citoyen, contrairement au professionnel, n’a reçu aucune formation, n’a aucune expérience du métier. N’ayant ni éthique, ni Charte à respecter, celui-ci confond la plupart du temps « fait et opinion, rumeur et reportage, allégation et information ». Ainsi, si le journalisme professionnel venait à disparaître, il n’y aurait plus de « filtre » de l’information, plus de tri et le Web serait rempli de désinformation et de faits erronés.
L’un ne pouvant remplacer l’autre, ces deux formes de journalisme se