Je vais vous parler de la vie après la mort selon la religion juive. Selon eux, au moment de la mort -- que le départ soit un moment empreint de douleur, de joie, de soulagement ou de liberté - l'âme emporte vers l'autre existence toute l'imagerie de la vie matérielle. De l’autre côté, l'âme se comporte, pendant une période plus ou moins longue, comme si elle continuait de résider dans le corps. Ce monde imaginaire porte en hébreu le nom de Olam ha Dimyone . En fait, c’est un monde où l’on continue de mener sa vie d’avant, une genre de suite de sa vie précédente. Une âme non préparée à la mort risque de traîner cette illusion pendant longtemps avant de pouvoir s'en libérer. Il existe même plusieurs histoires au sujet d’âmes qui sont restées captives de ce monde fictif.
Le prochain stade dans ce parcours de l'âme s'appelle, en hébreu, Kaf ha Kéla, littéralement, «le creux de la fronde 7». C'est un peu comme si le film de notre existence repassait sans arrêt. C’est un lieu de repentir où l’on prend conscience des erreurs que l’on a commises dans sa vie. À chaque répétition, on réalise à quel point nous avons consacré tant de temps, d’effort et d’enthousiasme dans des choses qui ont peu de valeur. Dans ce monde, notre compréhension à la vie s’approfondit, mais le plus chien dans tout ca, c’est que notre impuissance face à tous nos actes est totale. Une fois que cette rééducation est finie, on passe à un monde qui s’appelle Guéhinom, qu’on peut traduire en français comme enfer, mais cette traduction n’est pas le sens réel du Guéhinom. Ce n’est pas un monde de punition, mais c’est plutôt une genre de thérapie. On essaie d’avoir une meilleure compréhension de la vie avec la perspective d’une âme pure. Tous ces souvenirs néfastes du passé qui refusent de nous lâcher deviennent trop douloureux et nous voulons à tout prix nous en débarrasser. Dans la religion juive, l’enfer ne dure pas l’éternité ; c’est en fait le temps que ça te prend pour te purifier, pour prendre