Le liberalisme economique
Au cours des vingt dernières années, l’influence du libéralisme économique n’a cessé de s’étendre. Peu à peu, ses idées se sont imposées. Aujourd’hui, à la lecture des évènements économiques et financiers, on constate que ce libéralisme n’en est pas moins porteur de risques.
Dans une première partie, nous examinerons les bases du libéralisme économique : quel est son principe et quelles sont ses affirmations ? Puis, en seconde partie, nous établirons le bilan du libéralisme mis en œuvre.
I – LES BASES DU LIBERALISME ECONOMIQUE
1/ Son principe :
Le libéralisme est une doctrine favorable à la libre entreprise, à la libre concurrence et à la liberté individuelle. Cette doctrine suppose l’absence d’intervention de l’Etat dans le libre jeu des mécanismes de l’économie et s’oppose au socialisme, au dirigisme et au collectivisme.
2/ Son évolution historique :
C’est en France que l’on a vu se développer au début du 18ème siècle les contributions les plus importantes à cette doctrine économique. En s’appuyant sur la théorie des droits naturels, des économistes comme François QUESNAY s’opposèrent au mercantilisme incarné par les successeurs de COLBERT et dénoncèrent l’intervention économique de l’Etat. Selon eux, il existe des lois naturelles qui permettent de concilier l’intérêt personnel et le bien-être général et ces lois sont celles du marché, régi par les principes de la concurrence. C’est la formule « laissez-faire, laissez-passer » qui résume cette première formulation du libéralisme économique.
Puis, ces idées furent reprises par des économistes britanniques : Adam SMITH évoque une « main invisible du marché » qui, grâce aux prix, assure la coordination des intérêts individuels et conduit à un résultat profitable pour tous sans qu’à aucun moment, un acteur quelconque ait eu à sa charge la responsabilité de l’intérêt général. Le marché assure ainsi bien-être et résolution des conflits. Dans ce cadre, l’intervention de l’Etat doit