Le mariage pour tous
Le mariage, sujet d’actualité est à bien des égards le miroir de la société qui l’institut. Traditionnellement défini comme une institution sociale entre deux personnes de sexe différent dans le but de procréer, l’institution du mariage s’est vue évoluée au fil du temps répondant aux exigences nouvelles sociétales. Ainsi, remontant ses fondements divers dans la Grèce antique, où il fut initialement lié à la citoyenneté, mais aussi comme geste politique au cœur de grandes alliances et guerres politiques en Europe, le mariage s’est vu restreint essentiellement à une force élémentaire d’organisation de la société c’est-à-dire le fondement d’une famille. Il se caractérisait par le rôle supérieur du mari sur la femme en qualité de chef de famille comme le soulignait l’article 213 du code civil français de 1804, aux termes duquel : « le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari » (avant la modification par la loi du 4juin 1970). Ce choix du législateur traduisant une certaine conception de l’ordre social fondé sur une organisation patriarcale a été progressivement remise en cause comme nombreux autres droits au sein de la famille (l’autorisation préalable de l’épouse avant l’ouverture d’un compte en banque). Cette évolution tranquille qu’a connue le mariage au cours des deux derniers siècles, a conduit à cet égard à un bouleversement profond partant de la définition même du mariage en passant par ces fondements et ses caractéristiques. La reconnaissance du mariage pour tous constitue à ce titre la révolution la plus importante de l’ère nouvelle avec des conséquences juridiques importantes comme le traitement similaire des couples hétérosexuels et des couples homosexuels par le droit positif mais aussi des difficultés lié au droit à filiation. Les débats parlementaires et politiques mais aussi l’opinion civile qui ont animé la légitimité de loi sur le mariage de