Le maréchal joffre
« Le plus grand parmi nous tous », c’est en ces termes pour le moins élogieux que le maréchal Foch aimait parler de Joffre, l’un des chefs militaires français les plus populaires du XXe siècle. Appartenant à l’arme du génie, il a servi, au début de sa carrière, au sein du 2e RG auquel le 19e bataillon du génie était initialement rattaché.
Que de chemin parcouru par le jeune Joseph Joffre, entré à Polytechnique à 17 ans et devenu sapeur, presque par hasard, en octobre 1871, peu après avoir pris part à la guerre de 1870 au sein d’une batterie du camp retranché de Paris. Après une année passée au 2e RG de Montpellier, le sous-lieutenant Joffre part pour l’école d’application de Fontainebleau où il reçoit son deuxième galon fin 1872. Devenu rapidement expert dans la construction des forteresses, il préside alors à l’édification aussi bien qu’à la modernisation de nombreux forts à partir de 1874 et ce pendant dix années.
Dans les colonies
En 1884, le décès brutal de sa première épouse conduit le capitaine Joffre à solliciter une affectation loin de la métropole. S’ouvre alors dans sa carrière une longue parenthèse coloniale qui le voit tout d’abord rejoindre l’Extrême-Orient, poursuivant son œuvre de sapeur à Formose puis dans le Haut-Tonkin jusqu’en 1888. Après un bref retour en France, Joffre opte en 1892 pour l’Afrique où, chargé de diriger au Soudan la construction d’une voie de chemin de fer destinée à relier le Sénégal au Niger, il est bientôt amené à prendre part à la conquête de Tombouctou. Joffre y conquiert ses galons de lieutenant-colonel avant de partir, en janvier 1900, pour Madagascar où Gallieni le réclame pour créer le camp retranché de Diégo-Suarez. Promu général de brigade en 1902, il est alors nommé directeur du Génie à Paris et reçoit sa troisième étoile en 1905.
Commandant en chef des armées françaises
Lorsqu’en juillet 1911 il accède au poste suprême de chef d’état-major général de