Le misantrope
1. Fonction de l’exposition : Exposition = présentation des personnages. a. Alceste, le personnage principal. Caractérisation :* par la parole (tirade = longue réplique)* par le refus négation « non, non » au début de sa réplique, et qui la clôture aussi « l’ami du genre humain n’est point du tout mon fait ». cf. variation « je refuse ». * par la morale : champ lexical de la morale « lâche », « honnête homme », « mérite », « vices », * par le sens critique de l’homme cartésien (cf. racine de « critique » = juger *krinein) qui fait preuve v.5 de « méthode », « tranche » et opère des différenciations cf. « différence » v.27 et se soucie de « distinction » (v.26).* se caractérise par l’omniprésence du « je » : « « je ne puis souffrir », « je refuse », « je veux ». Alceste ne parle que de lui.b. L’objet de la pièce, l’intrigue.Aucune intrigue n’est annoncée, il ne se passe rien (pas d’action au sens courant du terme). Les personnages ne font que parler, et surtout le personnage principal. En fait, c’est cela le sujet de la pièce : le débat d’idée, la joute verbale entre Alceste et tous ses contradicteurs. II. Une argumentation
a. Thèse * résumée dans la tirade : « l’ami du genre humain n’est point du tout mon fait » = définition étymologique et littérale d’un misanthrope, ennemi du genre humain.* Résumée dans le titre de la pièce : Alceste = celui qui est désigné par le titre (Misanthrope = la périphrase le désignant). b. Deux parties en présence. Comme pour toute députation, tout débat d’idée, toute joute verbale : deux thèses en présences et donc deux parties ; la partie adverse*, le contradicteur* = Philinte. Contexte de dialogue contradictoire. Philinte ne fait pas que s’opposer à Alceste, il incarne tout entier une vie opposée à celle d’Alceste : cf. étymologie, racine de « Philinte » = Philein* aimer, comme dans « philanthrope » par opposition à misanthrope. c. Arguments et techniques argumentatives.Alceste = un cérébral, un logique, qui