Le monologue au théâtre

Introduction : Le théâtre est un des grands genres littéraires. Cet art repose en majorité sur le dialogue qui permet l’échange entre les personnages. En revanche il existe des monologues ancrés dans la majorité des pièces. Ce mot vient du grec « mono » qui signifie seul et « logos » qui veut dire discours, donc étymologiquement le discours qu’un personnage tient seul sur scène. A première vue le monologue semble alors être une forme « anti théâtrale » puisqu’il se fait seul, il n’est pas dialogue ! Dès lors, nous sommes en mesure de nous demander qu’elle est l’utilité du monologue au théâtre ? Nous nous intéresserons tout d’abord au monologue introspectif avec comme exemple Hamlet, puis, nous analyserons le monologue délibératif avec comme appui celui du Cid, et enfin, nous étudierons un monologue qui détourne la fonction du monologue classique, placé dans une pièce comique Sganarelle ou le cocu imaginaire. Rappels : Le monologue connaît une gloire au XVIIe siècle. Le public qui en raffole, le considère comme un véritable exercice de style. Cependant il donne lieu à de nombreuses critiques, il pose le problème de la vraisemblance aux classiques, qui ne le toléraient qu’en cas de débordement passionnel. Un homme seul n’est pas censé parler à haute voix, la pensé d’un homme devient discours. Un problème de rupture de rythme peut apparaître également, il oblige une sorte de pause dans l’action, dans l’intrigue. Correspondant à un certain statisme « anti-dramatique ».
I. Le monologue introspectif : Il s’agit de monologues lyriques, au cours desquels le personnage laisse éclater ses sentiments. Ils montrent le désordre de la pensée du personnage. Il va livrer ses pensées profondes, analyser ses sentiments. Le spectateur est totalement plongé dans l’expression des sentiments. Ce monologue n’a pas pour fonction de modifier le cours de la pièce, son rôle premier est de positionner le personnage, ici Hamlet, et de mieux cerner