Le mur annimal
J’étais dans le salon, transparent dans le noir, les yeux plaqués derrière la fenêtre ; je pratiquais ce qu’on appelle le « voyeurisme » J’habitais au premier, ce qui donne un bonne angle de vue, il m’était possible entendre et d’apercevoir le visage des gens dans la rue.
Côté voisin, parfait ! L’immeuble d’en face était tout près, à tel point que j’arrivais à partager l’intimité de mes voisins.
« Tu me vois pas, mais moi, je te vois »
Ca se passait dans la rue de la villette, en plein 19e.
La rue idéale, elle paraissait tellement paisible. La nuit dès qu’il se produisait quelque chose, ca valait le détour. Il y’avait pas une nuit sans qu’il y’ait une bagarre, un cri, un raquette, une petite drague ou chez les voisin une scène plus ou moins érotique. Une fois, le voisin d’en face avait oublié de fermer sa fenêtre, c’est alors que j’ai eu l’occasion d’assister à un cambriolage. Dans ces moments là, même si c’est risqué, je peux pas m’empêcher d’ouvrir la fenêtre, de tendre la tête, et de profiter de l’instant présent.
« Gratuit, c’est gratuit »
Non ! Un voisin ! Les yeux braqués sur moi. Je cours dans les toilettes, je ferme la porte à double tours. Comment j’ai pu oublier de regarder à droite, il était au 3e, dans l’immeuble de droite. Il avait le triple de mon âge.
Il fallait que je retourne à mon poste ; J’y retourne.
Personne, le voisin avait disparut dans le noir.
Je ne l’ai plus jamais revu. Curieusement, après cet incident, c’était plus pareil… C’est comme si… les gens, les voisins, étaient devenus des animaux.
Et moi, par opposition, une sorte de vétérinaire.
J’étais différent mais je ne voulais pas !
« C’est dans ce zoo, non dans cette jungle que j’ai accepté, moi aussi, d’être un animal !