Le mythe et la mise en écriture

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Les récits mythologiques se sont élaborés au cours des siècles, transmis oralement de génération en génération. L'Iliade et l'Odyssée sont considérées comme les premières versions écrites de cette longue tradition.

Après l'invention de l'écriture, les mythes, par les figures, les trames et les personnages qu'ils avaient mis en scène, ont fourni à des écrivains de quoi construire des mythologies, puis des textes, dont le rapport aux mythes initiaux est mis en travail selon les époques avec des résultats variables. On en trouve un exemple avec, à la période romantique, les nombreuses figures de Prométhée, ainsi qu'avec la création par Mary Shelley de Frankenstein, « un Prométhée moderne ». Il s’agit, avec l’aide des mythes, de mieux écrire, donner naissance à la littérature, en dégageant ce qu’une création individuelle doit à des récits appartenant au vieux fonds intemporel d’une civilisation, mais aussi, inversement, de manifester la pérennité d’un mode de pensée mythique à travers ce qui peut apparaître comme un de ses vecteur privilégiés et, au-delà, l’importance d’un tel mode de pensée dans toute activité socioculturelle en général. Le mythe littéraire, comme on l’appel de nos jour, grâce aux variations et à la polysémie, se soumet à la dégradation du mythe, dégradation qui est paradoxalement sont l’institutionnalisation du mythe, la mythification. La littérature devient une géologie ; le mythe est pareil à la roche stratifiée, dense, cumulatif et complexe. Tout mythe est le résultat de l’ensemble de ses versions. Poser la question du mythe, c’est poser celle de l’imaginaire collectif, de l’organisation structurale de cet imaginaire et des éléments mythiques résistants du texte. Le mythe est souple, mais résistant, il se transforme, s’adapte.

Le sens véhiculé par le mythe est de l’ordre de la répétition. Il se présente comme principe de réalité, alors qu’il n’est principe que

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