Le pluralisme des cultures et des croyances dans une république laïque : la diversité linguistique au sein d’une république laïque
La république correspond à la formation d’un peuple dont les individus ont des cultures différentes, qui se regroupe autour de valeurs communes institutionnalisées par des lois. La république instaure le principe de laïcité qui vise à faire coexister ces individus pacifiquement tout en pratiquant leur culture dans un lieu privée. Ainsi, l’Etat sépare donc l’espace publique où les individus doivent s’unifier, et l’espace privée où ceux-ci peuvent pratiquer leurs cultes. La langue s’intègre dans le culte pratiqué, étant une invention de l’homme et non une production de la nature. Il est donc légitime de se demander s’il est admis de parler plusieurs langues au sein d’une république laïque. Autrement dit, la diversité linguistique dans un pays permet-elle de rendre ce pays culturellement plus riche ou cette diversité ne nuit-elle pas à l’unité de la constitution d’une nation ? Dès lors, n’est-ce pas par le principe de laïcité qu’est permise cette synthèse entre diversité culturelle et unité nationale ?
I. La diversité des langues rend le pays culturellement plus riche La laïcité sépare dans la société démocratique la relation politique tant entre les citoyens et l’Etat qu’entre eux-mêmes. Elle ne se résume donc pas qu’à une simple séparation juridique entre Eglise et Etat, c’est aussi un principe d’unité entre les citoyens permettant donc une coexistence d’individus pouvant faire valoir leur culture. On confère à l’homme un statut politique mais on lui accorde aussi une place dans la sphère « sociétale » puisque chacun va s’exprimer, entrer une discussion ou même s’associer au sein de l’Etat. Ces échanges passent nécessairement par la langue, celle-ci pouvant être la langue nationale, régionale ou encore maternelle puisque l’on peut être citoyen français et venir d’un autre pays. En effet, , trois quarts des citoyens