GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

LE POINT SUR L’IMPACT DE LA CRISE FINANCIERE SUR LES ECONOMIES AFRICAINES

Note de synthèse pour la réunion du C10 à Dar es-Salaam (Tanzanie) 11 mars 2009

1. Introduction 1.1 Lors de sa réunion de janvier dernier au Cap, le Comité a à juste titre souligné la nécessité de suivre de près l’impact de la crise économique, qui est loin de prendre fin. Les éléments d’appréciation dont on dispose laissent maintenant entrevoir des perspectives économiques qui tournent à la morosité sur le continent, à mesure que les échanges commerciaux se contractent et que des secteurs clés comme les industries extractives, manufacturières et le tourisme sont frappés de plein fouet par l’effondrement des prix des produits de base et la baisse persistante de la demande mondiale. 1.2 Depuis la dernière réunion, les caractéristiques les plus récentes de la crise comprennent notamment : • Un ralentissement de la baisse tendancielle des prix de produits de base. Par exemple, le baril de pétrole brut s’échangeait à 45 USD à fin février. • Un repli persistant de la plupart des marchés boursiers africains et la dépréciation continue de la majorité des monnaies. • L’aggravation de l’inflation et des arrêts d’activités. L’effondrement des prix des produits de base a contraint nombre de sociétés minières internationales à mettre la clé à la porte. Le pire cas à cet égard s’est sans doute produit en République démocratique du Congo, où l’on estime que plus de 350 000 emplois ont été perdus dans la province du Katanga. • La dégradation des soldes budgétaires et du compte courant de la plupart des pays africains. 1.3 Les gouvernements africains font de leur mieux pour atténuer l’impact de la crise, en particulier ses effets sur les populations démunies. Cependant, depuis la dernière réunion, leur marge de manœuvre n’a fait que s’amenuiser. Les déficits budgétaires se sont creusés et les réserves de change se sont contractées. Les dépenses