Le principe de précaution et la telephonie mobile
Introduction
Depuis la Révolution Industrielle, on assiste au développement continu des technologies et progrès scientifiques. Mais, aujourd’hui, l’Homme prend conscience des limites de la connaissance. Après les nombreux scandales et crises sanitaires qui ont marqué ces dernières années, la population observe la science d’un œil plus « méfiant » et s’interroge sur les effets de certaines technologies sur la santé. Les principes de précaution et de prévention illustrent parfaitement cette idée. Ils sont la réponse juridique aux incertitudes du monde scientifique. Bien qu’inscrits dans la charte de l’environnement et dans le code de l’environnement, leur invocation et leur application montrent les difficultés de concilier sécurité et innovation et témoignent d’une certaine crise de confiance dans la science. Ces dernières années, les risques potentiels liés aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais et les téléphones mobiles alimentent des nombreux débats qui sont relativement relayés par les medias. En effet, de plus en plus d’élus et d’associations brandissent le principe de précaution pour s’opposer à l’installation d’une nouvelle antenne ou pour demander le démontage des antennes existantes. Cette situation est néanmoins paradoxale car il faut savoir que les français sont toujours plus nombreux à utiliser un téléphone portable et que le nombre moyen de minutes consommées par abonné ne cesse d’augmenter ! Aucun rapport n’a conclu à un risque sérieux de nocivité concernant les antennes relais, pour les téléphones mobiles la nocivité est quant à elle bien établie. Les opérateurs eux même avouent qu’il existe un risque avec les téléphones portables et recommandent d’utiliser l’oreillette. Les différentes études montrent une tendance générale à un accroissement du risque de tumeurs cérébrales au sein du groupe des « gros utilisateurs de portable ».
Pour ne citer que quelques