Le progrès technique est il toujours destructeur d'emplois?
Le Progrès Technique, que l’on peut représenter comme l’ensemble des innovations qui modifient les processus productifs, est depuis longtemps l’objet de fortes inquiétudes. Lors du développement de la Révolution Industrielle, la mécanisation provoque d’importants rejets de la part du mouvement ouvrier. Au début du siècle, l’introduction du Taylorisme et du Fordisme se heurte à de vives contestations syndicales. Aujourd’hui encore, ces craintes sont ravivées par l’extension des nouvelles technologies. Pour un bon nombre de nos contemporains, c’est d’ailleurs dans le développement sans cesse croissant du Progrès Technique qu’il faut chercher la cause du chômage actuel. Le Progrès Technique entraîne des bouleversements profonds dans l’organisation des systèmes productifs et jusque dans nos vies quotidiennes. L’usine automobile du Troisième Millénaire n’a guère à voir avec celle du début du siècle. Les objets qui nous entourent ne cessent d’évoluer. Des métiers disparaissent, d’autres qui n’existaient pas il y a seulement quelques années sont en pleine expansion. Même les métiers les plus traditionnels (cultivateurs, éleveurs…) sont transformés par l’arrivée des mutations technologiques. Comment interpréter ces mutations ? Quelle action le Progrès Technique a t-il sur l’emploi ? Est-il destructeur d’emplois ? Les déqualifie-t-il ou bien les rend-il de plus en plus complexes au fil du temps. Pour essayer de répondre à toutes ces questions nous analyserons dans un premier temps les effets quantitatifs du Progrès Technique sur l’emploi, puis dans une seconde partie son impact plus qualitatif.
I) Les effets du Progrès Technique s’avèrent contraster selon que l’on prend en compte les effets directs ou indirects.
a) Dans de nombreuses situations, le Progrès Technique détruit des emplois. Le Progrès Technique, lorsqu’il prend la forme d’innovations de