En tant que fondement juridique de l'actuel régime politique français, la Constitution de 1958 fut rédigée de manière à mettre un terme à l'instabilité gouvernementale omniprésente sur le territoire ainsi qu'à la crise engendrée par la guerre d'Algérie. L'adoption de ce texte est marquée par un prompt retour du pouvoir exécutif et par l'action de deux hommes : Michel DEBRE et le Général De Gaulle. En effet le putsch d'Alger mené par l'armée française et la crise du 13 mai 1958 ont entrainé le retour du Général de Gaulle. Le 1er juin 1958 ce dernier est investi par le Parlement comme président du Conseil. Le Général de Gaulle accepta de reprendre le pouvoir à la seule condition de pouvoir gouverner par ordonnances pour une durée de six mois et de pouvoir modifier la Constitution. Le Parlement acquiessa et adopta la loi constitutionnelle du 3 juin 1958 autorisant le gouvernement De Gaulle à proposer une modification de la Constitution, tout en soumettant cette révision à des conditions de fond et de forme, révision qui devra être soumise à référundum. Ainsi le projet de Constitution fut définitivement adopté le 3 septembre 1958. En outre, la campagne référundaire fut plutôt calme étant donné que les seuls opposants à l'adoption de la Constitution étaient des formations d'extrême-gauche ainsi que certaines personnalités telles que François Mitterand qui étaient réfractaires au mode de ratification choisi par le Général De Gaulle. De ce fait le référundum eut lieu le 28 septembre 1958 et connut un large succès, en métropole comme en Algérie. Cependant cette procédure fut discutée et n'est pas exempt de certains reproches, étant donné qu'elle permit au gouvernement de Charles De Gaulle de déroger à la procédure de révision contraignante de la Constitution de la IVème République.

L'actuelle Constitution française comporte deux articles permettant de mener à bien sa révision. A l'origine il en existait trois, mais l'article 85 de la Constitution, relatif au