Le rire contre pouvoir politique
[On saute une ligne après l’introduction.]
[Alinéa] Le rire permet effectivement de contester le pouvoir et, dans une certaine mesure, peut constituer une arme contre ce dernier [accroche à la 1re partie].
[Alinéa] Le rire, sous toutes ses formes, met à distance, donne à voir. Dans la mesure où il s’attaque au domaine politique, car ce n’est tout de même pas son unique champ d’action, le rire dévoile et théâtralise. En effet, il propose, avec un décalage plus ou moins corrosif, une lecture engagée des situations politiques. C’est ce que fait Aristophane dans ses comédies, mais surtout ce que réalisent les fêtes antiques, comme les Bacchanales ou les Saturnales à Rome. Lors de ces manifestations, la rébellion est mise en scène, de faux rois sont brûlés par la foule : même si c’est de façon symbolique, le rire est subversif dans le sens où il dérange le pouvoir établi, se moque des politiques en place, ouvre un champ de réflexion au peuple, voire un champ d’action. Ainsi, il désacralise le pouvoir en le rabaissant aux dimensions populaires.
[Alinéa] Mais le rire peut aller plus loin. La dérision est une arme efficace pour faire passer les critiques adressées au politique. Sous couvert de faire rire, la satire pointe souvent de façon acerbe et pertinente les dysfonctionnements liés à l’exercice du pouvoir. Celui qui exerce le comique passe pour inoffensif, voire humble sous