Le roman et ces personnages.
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Le roman est un genre littéraire que Le Petit Robert définit ainsi : « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leurs destins, leurs aventures. », ainsi le personnage apparait aussitôt comme une des arcanes de ce genre littéraire aujourd’hui très répandu. Le personnage en lui-même et l’idée que l’on s’en fait a beaucoup évolué au cours des siècles en passant par le héros, l’anti-héros, le personnage déshumanisé… En effet, un auteur peut choisir de rendre ces protagonistes très réalistes ou au contraire profondément ancrés dans la fiction. Mais, est-il plus judicieux pour un romancier de transporter le lecteur, par le biais de personnages réalistes dans la fiction ou au contraire doit-il briser l’illusion et rappeler au lecteur qu’ils sont fictifs ? Nous verrons donc tout d’abord ce qu’apporte à un roman le fait de rendre le plus réel possible les personnages qui y évoluent puis au contraire ce qui peut décider un auteur à pratiquer la destruction de l’illusion du réel.
Les auteurs peuvent chercher à rendre leurs personnages le plus réel possible car, le lecteur a besoin d’un point de chute, d’une identification. Le personnage représente l’exemple qu’il soit bon ou mauvais. Pour que le lecteur entre réellement dans le jeu, qu’il vive l’aventure du personnage principal, qu’il oublie l’espace d’un instant qu’il a affaire à des êtres de papiers, il doit se reconnaitre dans ces personnes factices, reconnaitre leur psychisme et l’identifier sans difficultés. Les personnages peuvent être considérés comme un pont permettant un accès à l’idée, l’essence même d’un roman, la clef du message que cherche à transmettre l’auteur. Les romans faisant appel à la préciosité en sont souvent des exemples criants tels La Princesse de Clèves une œuvre publiée anonymement par Marie Madeleine de La Fayette en 1678. Dans ce roman, l’épaisseur psychologique de la