Le roman (litterature)
A l'origine, on appelle roman un texte en prose ou en vers écrit en langue romane. Dès le XVI° siècle, il désigne un récit en prose d'aventures imaginaires. Le genre romanesque, après avoir été longtemps considéré comme inférieur parce qu'il était lu de préférence dans la classe bourgeoise, arrive à son apogée avec elle au XIX° siècle. Formes dominantes :
Types de discours : narratif, descriptif.
Le roman fait alterner le récit autour d'un certain point de vue et le discours.
Sa construction est généralement axée sur les perturbations subies par un état initial et les attentes qu'elles génèrent. Pour cela le narrateur choisit un type de narration capable d'entretenir le pacte de lecture (narrations antérieure, postérieure, simultanée).
Parmi un ensemble souvent important de personnages, l'un d'entre eux (sujet ou individu problématique) poursuit une quête d'ordre varié autour de laquelle se définissent des adjuvants et des opposants (Stendhal, Le Rouge et le Noir ; G. Flaubert, Madame Bovary).
Dès le XVII° siècle (Furetière, Le Roman bourgeois), le roman s'est accompagné d'une intention réaliste ou naturaliste qui a fait de lui l'instrument privilégié de l'étude des mœurs, dans les descriptions (Balzac, La Comédie humaine) comme dans le langage des personnages (E. Zola, L'Assommoir).Évoquant certaines impudeurs dont ce type de roman peut se rendre coupable, E.M. Cioran écrit : « Il a fait le trottoir de la littérature. Nul souci de décence ne l'embarrasse, point d'intimité qu'il ne viole. Avec une égale désinvolture, il fouille les poubelles et les consciences. Le romancier, dont l'art est fait d'auscultation et de commérages, transforme nos silences en potins. » * Textes théoriques :
H. de Balzac : préface de La Comédie humaine - G. de Maupassant : préface de Pierre et Jean - E. Zola : Le Roman expérimental - J. Prévost : Les problèmes du roman - L. Goldmann : Pour une sociologie du roman - G. Lukacs : Balzac et le réalisme français - E.