le romancier doit-il aire de ses personages des êtres extraordniaires ?
« doit-il » / « nécessaire » : notion d'obligation. Le romancier a t-il le choix (différence devoir / pouvoir) ? Y a t-il des contre-exemples ?
« faire de ses personnages » : image du romancier qui façonne de toute pièce ses personnages et leurs caractéristiques. Pouvoir créateur.
« des êtres extraordinaires » : personnages = êtres de fiction qui représentent des êtres réels (paradoxe). Polysémie de extra-ordinaire : un personnage admiré (un héros), un personnage à la destinée hors du commun (donc héros + anti-héros), un être hors de l'ordinaire, du quotidien, du réel (imaginaire ?)
Thèmes liés au sujet : roman / vie personnage / personne réelle personnage = héros ? extraordinaire / ordinaire
Méthode : organiser le devoir avec rigueur en paragraphes sélectionner les exemples en lien direct avec l'argument à défendre de façon à prouver ce dernier. développer l'analyse des exemples (ne pas se contenter de citer des oeuvres). utiliser le corpus et des exemples personnels
Plan possible :
I – Le modèle épique du roman : le personnage doit être un héros extraordinaire vivant des épreuves terribles et des aventures formidables (invoquer l'épopée appliquée au roman) : les personnages sont de nobles êtres d'exceptions, exemplaires : romans arthuriens, Princesse de Clèves, voire Manon Lescaut.
II – Le héros réaliste, personnage ordinaire (Balzac, Zola, Maupassant) ; il est inscrit dans une réalité sociale, un contexte historique qui le rend plus « normal », ordinaire, vraisemblable, proche du lecteur.
III – L'anti-héros, ou la négation de l'épopée et du roman (Céline, Camus, voire le Nouveau Roman qui refuse la notion de personnage romanesque). Ces auteurs veulent remettre en cause l'idée même d'héroïsme, ou de personnage représentant une personne réelle par la fiction. Le lecteur perd l'idée du personnage comme être humain extraordinaire ou même comme personne ayant des caractères propres, identifiables.