Le récit dans le théâtre de alloula
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L’omniprésence de la narration chez Abdelkader Alloula [ ](file:///C:UsersmhamedDocumentsDownloadsindex.html?id=1140&format=print)[ ](file:///C:UsersmhamedDocumentsDownloadssignaler.html?id=1140)[ ](file:///C:UsersmhamedDocumentspdf.php?id=1140&revue=loxias) Résumé Abdelkader Alloula est un dramaturge algérien assassiné en 1994. Son théâtre est généré par la culture populaire. Dans les souks, les « diseurs » annonçaient une nouvelle, un événement…etc. Ceux qui entendaient sa voix se dirigeaient vers lui pour mieux écouter. D’emblée ils formaient un cercle qui s’appelle halqa en arabe. Ce cercle permet ainsi de situer le diseur, qui est appelé officiellement le goual, au centre. Il devient le centripète de la narration. Puisant dans cette tradition Abdelkader Alloula a écrit une trilogie _El-Agoual (Les Dires_) 1980, _El-Adjouad (Les Généreux) 1984, El-litham (Le Voile) _1989. Rassemblée sous le titre Les dires éclatés de 1980 à 1989 l’omniprésence de la narration est prise en charge par le goual. Index Index de mots-clés : culture populaire , goual, halqa Index chronologique : XXe siècle Plan Texte intégral 1La parole dans le théâtre est souvent accompagnée d’un décor, d’une musique, d’un costume. Elle est non seulement la concrétisation d’une pensée mais aussi la réalisation d’un imaginaire collectif. Dans le monde arabe, le dire est le moteur de la transmission. Il tisse des liens étroits entre l’ancienne et la nouvelle génération. D’après Pierre Bourdieu : La tradition est communiquée par les anciens et, essentiellement, sous la forme de traditions orales, contes, légendes, poèmes, chansons, à travers lesquels se transmet ce réseau serré de valeurs qui enserre l’individu et inspire ses actes[1](#ftn1file:///C:UsersmhamedDocumentsDownloadsindex_4.html). 2Cette tradition qui consiste à transmettre la tradition à travers la parole inscrit celui qui dit dans une narration qui est souvent interrompue par des rires ou par