L’actionnariat est né au début du XIX è siècle avec l’invention de la machine à vapeur. Quelques entrepreneurs ont joint leur capital afin de développer cette machine. De là est né le premier shareholding de l’histoire. Avec le capitalisme économique et les sociétés anonymes par actions lui donnant un cadre juridique, il s’est fortement développé à travers le monde. De nos jours, les actionnaires sont nécessaires aux entreprises que ce soit pour leur création ou bien pour leur développement. Ce postulat est accepté par la majorité des initiés. On peut expliquer cette dépendance par le simple fait qui est qu’ils sont les premiers pourvoyeurs de capitaux. Ces capitaux permettent aux entreprises de décider d’une stratégie de développement, d’investissement. Pour s’assurer de cela, il suffit de chercher les entreprises mondiales qui ont encore la forme d’une entreprise familiale où la séparation propriété/management est absente et de s’apercevoir qu’elles ne sont plus très nombreuses et qu’elles occupent des rôles de second plan. Dès lors, il convient de se demander dans quelle mesure les actionnaires interviennent dans les sociétés. Dans la théorie de Berle et Means (1932), les actionnaires ne remplissent que des fonctions passives. Néanmoins, la théorie de l’agence de Jensen et Meckling met en avant l’éventuel action décisionnel des actionnaires qui pourrait être en désaccord avec les managers qui engendre des coûts appelés « coûts d’agence ». Fin des années 80 aux Etats-Unis et début 90 et 2000 pour l’Europe, on va voir le rôle des actionnaires s’accroître très fortement. La crise économique mondiale de 2008 a replacé la question du pouvoir des actionnaires sur le devant de la scène.
I) L’assomption aux risques financiers
Berle et Means (1932) ont analysé la vision juridico-financière de la gouvernance et le rôle des actionnaires née de l’émergence de la propriété passive dans les grandes entreprises américaines du début du XXè siècle. La séparation de la