Le scout et le syndicaliste

Scandale au syndicat du royaume des cieux ! Les syndicalistes de la grâce (en termes techniques, les âmes destinées au purgatoire qui n’ont rien compris à la générosité du don de Dieu) n’entendent rien à cet évangile où ceux qui travaillent moins gagnent autant que ceux qui travaillent plus. Scandale, révolte : injustice ? A ces économes de bouts de laine de la vie spirituelle, le Seigneur répond : « prend ton argent et va t’en ». A ceux-là qui se préoccupent plus des dons reçus, des effets de leur prière que du Donateur, le Seigneur les renvoie, terrible : « prends ta guérison, prend ta place de parking, prends ta consolation et va t’en ». Pour le syndicaliste, on imagine le drame : alors que Dieu lui donne sa présence même voilà que sa mesquinerie le sépare de Dieu lui-même. Pourtant s’il avait réfléchi un peu, Dieu n’était pas injuste dans cette histoire. Car s’étant mis d’accord sur cette pièce d’argent Dieu ne pouvait lui donner plus. En effet Dieu ne peut donner plus que ce qu’il nous donne à chaque eucharistie. Sans enquête, sans contrôle, sans test, le prêtre à la messe, donne à chacun l’hostie. Or, l’hostie n’est pas qu’un don de Dieu, c’est Dieu lui-même. Comment Dieu pourrait donner plus quand il se donne lui-même ? Dieu ne peut pas donner plus que son propre fils et c’est la preuve de son amour comme de sa justice. Dieu ne peut pas donner plus que cette unique pièce d’argent. Dieu ne peut pas donner plus que Lui-même. L’Eucharistie est la grande récompense.

Benoît XVI nous l’a rappelé lors de son voyage : « Entourons de la plus grande vénération le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, le très saint sacrement de la présence réelle du Seigneur à son Eglise et à toute l’humanité. Donnons lui les plus grandes marques d’honneur ! Par nos paroles, nos silences, nos gestes, n’acceptons jamais de laisser s’affadir en nous et autour de nous la foi dans le Christ ressuscité présent dans l’Eucharistie ! » On doit