Le sentiment d'injustice et de justice et la reconnaissance
Dubet explicite que "ni les inégalités ni les injustices ne sont des nouveautés mais que la conscience des injustices est d'autant plus affirmée que dans nos sociétés où ces plaintes sont légitimes". il est vrai que de nos jours, la logique de rentabilité prend le dessus sur la logique humaniste et donc que le sentiment d'injustice est de plus en plus présent dans le discours général.
Les travailleurs ne se sentent plus récompensées pour le travail effectué.
Ce déficit de reconnaissance peut rendre les individus contre productif.
De plus dans des cas extrêmes, il peut favoriser des conduites irraisonnées allant jusqu'à provoquer un danger pour eux même ou pour autrui.
Ces situations deviennent donc, à ce stade, une véritable problématique de société.
On peut donc se demander ce qui entraîne ce sentiment d'injustice et si la reconnaissance dans le monde du travail pourrait être un levier pour diminuer, voir éradiquer cette émotion dont les conséquences sont délétères.
Cette notion de justice ou d 'injustice se construit parallèlement la construction de la personne. Il est le résultat de la socialisation qui est comme le disent Richelle et Jalley l'assimilation des croyances, des normes et des valeurs par l'individu dans le groupe social dans lequel il évolue.
Nous pouvons donc en déduire que ce sentiment est ancré dans la personnalité de la personne et que plus elle est confrontée à l'injuste plus les phénomènes qui la provoquent la touche.
Il est donc difficile d'expliquer ce ressenti sans se pencher sur l'histoire de la personne elle-même.
Mais si il y a sentiment d'injustice, cela suppose que le principe de justice existe.
Dubet l'explique par trois fondements de base essentiels pour tout individu: le désir d'égalité prôné par nos sociétés démocratiques, le mérite encouragé pour la réalisation de soi et qui d'ailleurs peut être une des principales motivations au travail et enfin