Le suicide, la souffrance
Lors du cours sur le suicide, j’ai été abasourdi sur les propos tenus par mon professeur d’anthropologie.
En effet celui–ci « défendait » les personnes qui se suicidaient, ou du moins il essayait de nous faire reconsidérer notre vision du suicide en n’abordant pas que le résultat de l’acte sur les proches, mais la vision d’une voix de libération pour certaines personnes qui ne supportaient plus la vie sur terre. Ors, à cette époque, je n’avais jamais réellement ressenti la tristesse de perdre quelqu’un de proche par le suicide. Je n’avais que pour seules approches mon frere qui y avait pensé pendant une période dure à son travail, ma voisine qui avait fait une tentative pour interpeller sa famille sur son ressenti ou plutôt sur son sentiment d’absence de sentiments qu’elle recevait des membres de celle-ci, et bien sur les quelques jeunes avec qui mes collègues de la prépa travaillent. Et pour tout vous dire je ressentais même de la colère envers ceux qui se suicidaient ou tentaient de se suicider.
Pour moi c’était signe de lâcheté, c’était signe d’un laissé allé et d’un baissement de bras, je ne trouvais pas cela courageux comme tant de personnes pensent. Je ne comprenais pas comment l’on pouvait faire autant de mal à ses proches. Et puis les paroles sont restées et ont fait leur petit bout de chemin dans mon esprit.
En effet il y a peu de temps, le mardi 5 mai 09 à 19h05 exactement, une amie, Marie, me téléphone pour m’annoncer une triste nouvelle : le décès de notre amie Jennifer une semaine plus tôt. Le lendemain c’était son enterrement et Marie me prévenait que j’y étais conviée.
Lorsqu’elle m’a annoncé la nouvelle, elle a commencé par « c’est Jennifer … elle s’est suicidée… » J’étais réellement triste mais je connaissais la maladie qui l’a rongeait depuis plus de 2 ans. Cette maladie s’appelait « la dépression ». Elle avait une telle envie de vivre que je n’ai