Le totalitarisme
Introduction:
Alors que le capitalisme qualifié de « sauvage » dans sa pratique contemporaine éveille les souvenirs des propos tenus par l ‘ économiste Karl Polanyi, qui pensait grosso modo que la marchandisation excessive de la terre, du travail et de la monnaie mena au totalitarisme des années 30; certains craignent que la profonde crise du système économique dominant n’aboutisse à une situation convergeant avec celle de la fin des années 20 (crise de 1929). Ces mêmes avis voient leur thèse étayée par la forte montée de ce qui est aujourd’hui appelé à tort le fascisme européen, lequel mouvement politique serait plus justement défini par un nationalisme extrême. Cette montée se traduit concrètement- c’est à dire de façon élective- en Europe de l’Est ou encore en Italie, et se manifeste indifféremment par des groupuscules violents au pouvoir politique limité mais à l’impact réel sur les mœurs de la société ou par des partis fortement soutenus et représentés usant à merveille de la démagogie pour enfumer le peuple dans un dangereux double discours. L’exemple Cubain montre que le totalitarisme est un régime politique toujours possible qu’il convient de traiter en tant que système profondément ancré dans l’actualité. Avant de discuter en profondeur des diverses dimensions du totalitarisme, il convient de bien savoir de quoi l’on parle et de définir clairement qu’est-ce qui se cache derrière ce terme actuellement effrayant en Occident démocratique. L’état totalitaire se voit communément défini par un état où l’individu cède ses libertés individuelles à un gouvernement dictatorial, refusant une quelconque opposition et contrôlant tout ce à quoi le peuple a accès, les maintenant sous sa coupe par une répression omniprésente et à un État de droit policier. Ainsi, sera étudiée la mesure dans laquelle on peut considérer que la similitude de la base du régime suffit à annihiler les divergences idéologiques constatables au sein des trois exemples