Le toyotisme
Ce modèle d'organisation du travail a été mis en place par Taiichi Ohno dans les usines Toyota au Japon.
1. Les deux principes du toyotisme
a. L'autonomation
Ce néologisme vient de la contraction des termes autonomie et automatisation. L'autonomation repose sur le souci de faire des ouvriers des individus autonomes et responsables, capables de tirer le meilleur parti de l'automatisation du système productif.
Contrairement au taylorisme qui procède par destruction du savoir des ouvriers et par décomposition des tâches à exécuter, le toyotisme consiste à transformer les ouvriers en « travailleurs multifonctionnels ». Cela signifie que l'ouvrier doit être polyvalent et relativement autonome vis-à-vis de la hiérarchie.
Parallèlement, le toyotisme développe l'esprit de coopération et de concertation dans le cadre des cercles de qualité qui réunissent autour d'une même table l'ensemble du personnel de l'entreprise dans le but d'améliorer l'efficacité productive sur la base des suggestions de chacun.
b. Le système Kanban ou « juste-à-temps »
Kanban est le terme qui désigne le principe de la production en flux tendus. L'idée est de faire qu'il n'existe aucun stock dans l'entreprise. T. Ohno, initiateur de cette méthode de travail, explique ce principe :
« Chaque poste de travail doit pouvoir prélever sur celui qui le précède dans le processus de production les pièces dont il a strictement besoin. Dès lors, pourquoi le poste de travail amont ne se bornerait-il pas à produire les pièces qui lui sont prélevées ? Pour rendre un tel système opératoire, dans un processus de production comportant de nombreux postes de travail en interaction, il suffirait de faire remonter de chaque poste de travail sur le précédent les informations sur le quoi faire, et le combien faire. Ces informations pourraient être véhiculées par des Kanbans, c'est-à-dire de simples fiches cartonnées. » (L'Esprit Toyota, Masson, 1989).
2. La réalité de cette nouvelle