Le villageois et le serpent
Cette fable de La Fontaine inspiré d’Esope, fabuliste grec de l’Antiquité s’intitule le Villageois et le Serpent (1729). Elle illustre le genre de l’apologue, court récit en vers ou en prose, dont l’intention est didactique, c’est-à-dire débouche sur une morale implicite ou explicite. Dans un premier temps, nous verrons comment la fable nous développe un récit animé et construit, puis nous analyserons la stratégie argumentative de l’auteur. I. L’art du récit a. Le schéma narratif
Situation Initiale (S.I) (vers 1-4) Élément Perturbateur (E.P) : le Serpent (vers 5-7) Péripéties : hospitalité, rémission, résurrection du serpent, réveil du Serpent et agressivité Élément de Résolution (E.R) : réaction du Villageois Situation Finale (S.F) : mort du Serpent et colère du Villageois.
b. Les personnages Majuscule aux noms communs : - importance - dramatisation - théâtralisation - généralisation - symbolisme * Le Villageois : - Humble, pauvre - « charitable » (vers 2), solitaire, généreux - un peu naïf, confiant - il a le sens de l’hospitalité - il entre dans une grande colère quand il se voit trahi
Justice, trahison * Le Serpent : - en détresse, à l’agonie - vil, méprisable, fourbe, ingrat, traître - symbolique : le mal, la tentation, la perversité, la menace, la duplicité c. Les temps du récit - Le présent vérité générale (la morale) / Argument d’autorité (citation d’un auteur). de narration (effet de réel, précipitation des évènements, actualisation). - Le passé simple action, irruption d’un événement, E.P. - Le futur vers 9 : insiste sur la gratuité de l’acte vers 19 : « Tu mourras ! » : Valeur de menace, de senteur, de sanction. Au-delà du récit, l’auteur tente d’amener progressivement son lecteur vers une réflexion, un enseignement, une morale.
II. La stratégie argumentative a. La dramatisation, la mise en scène d’Esope
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