Le bonheur est-il moral ?
« Qu’est-ce que le bonheur? Le sentiment que la puissance croit, qu’un obstacle est surmonté », nous dit Nietzsche, au début de son Antéchrist. Est heureux qui est en phase avec l’existence, ce qui suppose d’assumer sa part de tragique, plutôt …afficher plus de contenu…
Par l’application de cette structure formelle qu’est le critère d’universalisation, je peux produire des lois morales en nombre quasi illimités, - et surtout, encore une fois, discriminer les lois morales de ce qui y prétend de manière illégitime.
Néanmoins l’analyse de la structure de l’obligation morale ne saurait se limiter à cette approche purement formelle portant sur les énoncés constitutifs des lois morales. En effet, on voit mal comment qualifier la moralité ou son absence en faisant totalement abstraction de la figure de l’agent moral. Si j’ai pu parvenir à identifier les contenus moraux dans mes maximes d’action, suffit-il de les porter à l’action en éliminant …afficher plus de contenu…
Vouloir la loi morale pour elle-même, c’est donner comme motif à sa volonté une réalité qui relève de l’intelligible et non plus du sensible, et donc à ce titre affranchie du déterminisme causal propre à ce dernier. Voilà pourquoi pour Kant la liberté, si elle est bien supposée par la structure de l’obligation, ne se trouve confirmée et réalisée que si et seulement si la volonté se laisse déterminer par la loi morale et elle seule. Voilà également la raison pour laquelle morale et liberté se rejoignent et entretiennent des relations si privilégiées dans cette