Est-ce que la morale est la recherche du bonheur ?
Maintenant, postulons que, quelques secondes avant la fin du temps, un joueur de l’équipe bleue envoie le ballon dans les cages adverses, marquant ainsi le but qui scelle le match. Néanmoins, et il le sait parfaitement, il a mis le pied en zone (démarche interdite annulant le but) avant de marquer. Tout le monde, y compris les joueurs de l’équipe rouge et ses coéquipiers de l’équipe bleue, a vu la faute, mais ce n’est pas le cas de l’arbitre qui accorde le but. Le marqueur décisif devrait-il céder à son désir de remporter cette rencontre si importante et accéder ainsi (immoralement) au bonheur de la victoire et à celui d’être acclamé par ses coéquipiers, ou alors irait-il parler à l’arbitre pour confesser sa faute et envoyer ainsi son équipe dans des prolongations qu’il n'est pas sûr de …afficher plus de contenu…
La recherche du bonheur est donc intrinsèquement personnelle et relève de l’égoïsme de l’individu. Or, selon Kant, « le penchant au mal » est le fait de favoriser le bonheur à la morale. Cette dernière ne peut faire du bonheur son but car elle se définit justement comme l’action d’une volonté désintéressée. Kant va même plus loin en affirmant que si l’on