Le cid, acte iii scène 3
Un lien indéfectible unit les deux protagonistes que sont Chimène et Don Rodrigue ; cela se manifeste tout au long cet extrait. Les deux héros se tutoient ce qui prouve une certaine proximité « ton malheureux amant » (vers 3), « tu le dois » (vers 6), « Va-t’en » (vers 22). On peut également remarquer plusieurs expressions liant la première et la deuxième personne « Va, je ne te hais point. » (vers 5), « je ne t’écoute plus » (vers 34). Chimène dévoile son amour avec pudeur avec la litote « Va, je ne te hais point » (vers …afficher plus de contenu…
Alors que l’on a pu remarquer le champs lexical de l’amour, il faut noter également celui de la douleur « malheureux » (vers 3), « mes ennuis » (vers 13), « ma douleur extrême » (vers 15), « Que de maux et de pleurs » (vers 28). Cette douleur est accentuée par l’utilisation de l’hyperbole « mortelles douleurs » (vers 33) Les sentiments sont intensifiés par l’utilisation de stichomythies du vers 27 à 33 auxquels s’ajoutent une succession de phrases interrogatives et exclamatives « Ô miracle d’amour ! » (vers 27) « Ô comble de misères ! » (vers 27) où les alexandrins sont partagés entre Chimène et Don Rodrigue et où la construction des phrases est identique « Ô miracle d’amour