Le roman, c'est la fraternité : on se mettre dans la peau des autres
Mais le roman ne serait-il pas finalement un moyen de s’évader de soi-même et des autres ? (III)I – Le roman permet de se mettre dans la peau de quelqu’un d’autreet de comprendre sa vieA – L’auteur et le lecteur se mettent dans la peau du personnage en adoptant son point de vueExemple …afficher plus de contenu…
La dimension symbolique de l'événement ne doit pourtant pas occulter l'œuvre qui précède cette reconnaissance. Dès 1951, l'auteure marque les esprits avec la publication de Mémoires d'Hadrien. Elle nous propose alors d'entendre la voix fictive d'un empereur romain qui a réellement existé. Son récit repose sur des sources précises mais loin de n'en rester qu'à un « je » limité dans l'espace et le temps, l'auteure parvient à créer un personnage singulier. Pourrait-on dès lors, en reprenant les mots d'Arthur Rimbaud, aller jusqu'à affirmer que même dans un récit s'appuyant sur des événements historiques, « je est un autre » ? Afin de répondre à cette question qui interroge les liens entre le réel et la fiction, nous commencerons par arpenter l'espace du « je » pour observer que l'Histoire n'écrase pas l'écriture de l'intime. Seulement, nous montrerons ensuite que ce « je »