Lecture analytique du chapitre trois de candide
Contexte historique: Candide fut publié en 1759, période pendant laquelle la France est en guerre contre l'Angleterre (ce qu'on appellera par la suite la guerre de 7 ans, 1756 à P63).
Contexte narratif: Candide, chassé du paradis terrestre, s'est fait enrôl4-dans l'armée bulgare. Dans cet extrait, il se retrouve sur un champ de bataille où s'opposent Abares et Bulgares.
Intérêt du texte: le décalage entre ce qui est vu par Candide avec les yeux de l'optimisme et la réalité de la guerre dénoncée par l'ironie.
1 / LES DIFFERENTES IMAGES DE LA GUERRE DU POINT DE VUE DE CANDIDE.
1- premier paragraphe : un spectacle esthétique et justifié
. présentation valorisante de la guerre (lignes là 3) qui n'évoque pas de suite la violence. le champ de bataille est un spectacle esthétique qui suscite l'admiration du jeune homme. Son admiration est visible par les quatre adjectifs mélioratifs ligne 1, mis en relief par la répétition à quatre reprises de l'adverbe d'intensification « si ». De plus, la structure syntaxique introductive «Rien n'était [.. .] que» a la valeur d'un superlatif. Pour Candide, il s'agit donc du plus beau spectacle au monde.
A cette beauté visuelle s'ajoute une beauté auditive': l'accord des quatre instruments de musique forme une« harmonie» 1.3.
. la violence apparaît tout de même par l'évocation des moyens de destruction ( canons, mousqueterie, baïonnette) et par le compte approximatif du nombre de morts par Candide ( approximation visible 1.5« à peu près», 1.6 « environ», 1.8 « quelques» et 1.9« le tout pouvait... »).
Mais des indices nous montrent que Candide ne trouve à cette situation rien d'anormal: il compte les morts sans être choqué. L'expression «le tout» 1.9 déshumanise ces individus qui sont réduits à un simple nombre. Candide est désinvolte, il donne l'impression de ne pas réaliser la réalité de ce qu'il voit. Ceux qui meurent sont des «coquins », des êtres peu recommandables, qui«