« En chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte ». C’est ce qu’écrit Isabelle Muñoz en 4eme de couverture pour définir le récit de La Mort du roi Tsongor. Ce roman écrit par Laurent Gaudé en 2002 traite du suicide d’un roi pour sauver son peuple d’une guerre qui malheureusement éclatera quand même. Cet auteur né en 1972, a reçu de nombreux prix tel que le prix des libraires grâce à ce roman. Le passage choisit est l’excipit du roman et donne des indications sur le destin de Souba et la volonté de ce dernier de revoir Samila, sa sœur. L’excipit n’est pas complétement fermé et peut laisser place à une suite pour Souba et Samila. Dans cet extrait il s’agit de comprendre quels en sont les enjeux. Cet incipit permet tout d’abord un constat du royaume dévasté puis une ouverture avec la construction du palais, synonyme de renouveau. Souba, qui se retrouve seul membre de la famille Tsongor fait un constat du royaume anéantit. On le voit lorsque que Laurent Gaudé utilise les expressions suivantes : « que la vie avait saccagé », « monde engloutit », « cette existence mangé par le malheur ». On voit bien ici avec le champ lexical de la destruction que le Royaume entier est décimé. De plus, l’expression « monde englouti » qui désigne précisément le royaume montre clairement que la ville est détruite. Ensuite, on peut également voir que la famille est totalement disloquée. Souba est le seul fils vivant de Tsongor, Katablonga est resté mourir avec le roi et Samila a disparu. Souba a d’ailleurs peu d’espoir de revoir sa sœur, on le voit dans l’expression « il ne la retrouvera jamais ». Egalement le champ lexical de la mort est présent dans l’extrait concernant la famille Tsongor : « tombeau, scellés, mort ». Aussi, Laurent Gaudé écrit « pour dire à tous la faute des Tsongor ». Cette famille meurt donc dans la honte et l’indignité la plus totale. Souba, qui a terminé sa quête atteint une certaine maturité. On peut tout d’abord voir qui a