Lecture analytique ruy blas acte 2 scène 1
Après avoir montré ce qui fait de la reine une véritable prisonnière Victor Hugo, à la fin de la scène, laisse celle-ci s'épancher.
Une rêverie lyrique (un épanchement lyrique)
Dialogue ou monologue ?
Bien que dialogué avec la présence sur scène d'autres personnages, ce passage est une sorte de monologue (" paix !" (699) : la reine impose le silence à Casilda). Longues répliques de la reine ponctuées de didascalies significatives (" Elle s'éloigne un peu, . .. et retombe dans sa rêverie " " La reine rêveuse " " s'arrêtant et revenant sur ses pas " ;
Certes la reine s'adresse à Casilda : " Vois Comme tu dis Viens " mais c'est à elle-même qu'elle parle (voir les exclamations " O ! l'ennui !
L'amour ! "
Les thèmes lyriques
- La nostalgie : Regret d'un lieu valorisé (" ma bonne
Allemagne ", " mes oiseaux d'Allemagne " " des fleurs de mon pays ") et d'un temps passé (exprimé à l'imparfait qui donne une impression de durée, de stabilité (701 -703)).
Un passé heureux (répétition de " bon ") le cercle de famille
(parents, enfants " ma sœur douce compagne ") une société rustique et conviviale malgré les différences sociales (" paysans, gerbes, nous leur parlions " Phrase exclamative (70 1 ).
Attendrissement (" C'était charmant ")
Coupure nette avec l'interjection " Hélas ! " (703) et le passage au passé simple (" un homme vint ") Présage funeste : " Un soir. . . un homme. . . tout en noir " formule solennelle (706) sans réplique possible c'est un fait.
L'attitude des parents : peut-être fierté pour le père et tristesse prémonitoire pour la mère. " A présent " (708) annonce
" aujourd'hui " (7 14), Antithèse qui oppose " reine " à " libre ".
L'aspiration à l'amour marquée par une triple frustration : mort des oiseaux (71 1 ), interdiction des fleurs (7 12) absence des mots d'amour (713). Ces trois éléments trouvent un écho dans les métaphores de la chanson des lavandières (" l'oiseau le