L'engagement dans l'engagement
Ce dernier commence son analyse par une définition du verbe « engager ». Il écrit que : « Au sens premier et littéral, engager signifie mettre ou donner en gage ; s’engager, c’est donc donner sa personne ou sa parole en gage, servir de caution et, par suite, se lier par une promesse ou un serment contraignants (...) ; voilà les composantes sémantiques essentielles qui déterminent le sens de l’engagement »12[footnoteRef:6]. Le terme d’engagement se traduirait alors par « la participation, par une option conforme à ses convictions profondes et en assumant les risques de l’action, à la vie sociale, politique, intellectuelle ou religieuse de son temps »13. D’une manière simplifiée, on va dire que, s’agissant de la littérature, la notion d’engagement relève fondamentalement de tout ce qui relie le littéraire au social, c’est-à- dire « la fonction que la société attribue à la littérature et le rôle que cette dernière entend y jouer »14 [6: Benoit …afficher plus de contenu…
Il se justifie notamment par le désir de lutter contre les forces considérées négatives et oppressantes au sein de la société. La littérature d’engagement vise surtout à faire de la propagande politique, à provoquer des controverses religieuses, des débats sociaux ou politiques et à dévoiler une certaine forme d’art social. Tel est le cadre où s’inscrivent Les Provinciales de Pascal, J’accuse d’Emile Zola, ou même le Théâtre de Molière, etc. La littérature engagée est une littérature sociale qui a pour principale visée d’ouvrir les hommes à de nouvelles visions du monde. En prenant part aux débats sociaux et politiques, en étant une littérature du présent, qui écrit sut son époque, elle a la volonté de conscientiser. En fait, il y a un effort important pour établir une