L'erreur, un outil pour enseigner - jean alexfifi
Chapitre 1 : Quel statuts pour l’erreur à l’école ? Edgar Morin : il convient de « toujours montrer la relativité d'une connaissance, sa dépendance par rapport à l'observateur et aux conditions d'observation, sans oublier qu'un grain de connaissance sur un plan peut se payer par une ignorance sur un autre. » Samuel Thomas critique le fait que l’on puisse établir un parallèle terme à terme entre le
processus …afficher plus de contenu…
- Modèle comportementaliste : la pédagogie est entièrement au service de l’élève (en fonction de son comportement), mais l’erreur y conserve son statut négatif puisque le maitre emploie son énergie à tenter d’éviter sa venue.
Vos erreurs m’intéressent ! Les modèles constructivistes n’évacuent pas l’erreur, il lui confère un statut plus positif quitte parfois à la provoquer pour mieux la traiter, le but étant toujours de finir à l’éradiquer de la production des élèves. L’erreur devient un indicateur de processus « Vos erreurs m’intéressent », l’enseignant recherche le sens qu’elles peuvent avoir. Certes, toutes les erreurs ne sont pas logiques, elles peuvent bien être le fruit de l’ignorance de l’élève, mais nous ne devons pas pour autant nous …afficher plus de contenu…
Franchir un obstacle c’est opérer une rupture épistémologique : pour un jeune enfant, les dauphins peuvent être des poissons à cause de leur ressemblance, il faut qu’il y ait une rupture épistémologique pour que les dauphins passent dans la catégorie des mammifères).
« Penser contre le cerveau. » Bachelard nous alerte sur notre facilité à simplifier les choses, c’est un obstacle à une pensée rationnelle. L’obstacle n’est pas le vide de l’ignorance mais une forme de connaissance non aboutie. L’erreur liée à un obstacle est le signe en même temps que la preuve que se joue chez l’élève un apprentissage qui met en jeu ses représentations préalables et ses compétences actuelles pour s’efforcer de construire du neuf.
Du côté de