Les buveurs attardes
Pour débuter, le veilleur et le pendu ne correspondent pas à l’image à laquelle on s’attend d’eux. Dans le conte de Michel Tremblay, le veilleur est chargé de surveiller le pendu durant la nuit. Les majorités des veilleurs se trouvent à être des personnes plus ou moins indifférentes qui ont un esprit simple mais fort. Ce sont des gens courageux qui n’ont pas peur du noir, de la nuit. Pourtant, le veilleur dans le conte est beaucoup trop craintif pour la tâche qu’on lui attribue : <<Comme il faisait noir et comme j’avais peur de ce pendu!>>. Le personnage affirme sa crainte. Il est en état de peur. Le noir ne lui convient pas. Le pendu semble avoir un impact significatif sur le veilleur. Ses caractéristiques psychologiques ne sont pas celles d’un vrai veilleur de pendus. Il est beaucoup trop faible pour exercer le boulot qu’on lui assigne et les lecteurs s’attendent au contraire. Donc, le veilleur n’a pas sa place en tant que vrai veilleur dans ce conte. D’ailleurs, le cas du pendu ne tien pas debout. Un pendu est un humain inanimé. C’est quelqu’un a qui on enlève la vie lorsqu’il commet de mauvais actes. On ne s’attend à rien d’autre d’un mort que de faire le mort! Ce n’est pas le cas dans le récit de Michel Tremblay : <<Le pendu respirait depuis cinq