Les camps de concentration
« Il y a encore des conditions de vie pires que dans les Blocks : le commandant du camp a fait dresser en août 1944, à l'emplacement du Block 25, une grande tente de 50 mètres de long provenant de l'armée allemande. A même le sol, que recouvre à peine une mince couche de paille souillée bientôt d'excréments, s'entassent plus de 3 000 femmes, parfois avec des enfants. Pas de couverture, pas de paillasse, ni eau, ni lumière, ni installation sanitaire, aucun chauffage. Les épidémies s'emparent des malheureuses qui y sont enfermées : ce sont d'abord les Polonaises arrivant de Varsovie, puis des déportées d'Auschwitz. »
« La mauvaise couverture, déjà insuffisante, nous est retirée en février 1945 et nous devons coucher tout habillées. Les lits se touchent. Pour aller aux cabinets, nous enjambons les corps de nos camarades. Nous marchons sur des têtes, des pieds et ce sont des jurons. Cependant, cela arrive plusieurs fois par nuit, car cystite et dysenterie ne nous laissent aucun repos. Les dortoirs de Ravensbrück, la nuit, lorsqu’on voit se rendant aux toilettes et se