les comte de beedle le brade
J.K. ROWLING
Les Contes de Beedle
Le Barde
GALLIMARD
2
Introduction
Les Contes de Beedle le Barde constituent un recueil d’histoires écrites à l’intention des jeunes sorciers et des jeunes sorcières. Pendant des siècles, elles ont été très appréciées des enfants à qui on les lisait le soir, avant qu’ils ne s’endorment, et c’est pourquoi la marmite sauteuse et la fontaine de la Bonne
Fortune sont aussi célèbres chez les élèves de Poudlard que peuvent l’être Cendrillon ou la Belle au bois dormant chez les enfants de Moldus (les personnes dépourvues de pouvoirs magiques). Sous bien des aspects, les histoires de Beedle ressemblent à nos contes de fées. Par exemple, la vertu y est habituellement récompensée et la méchanceté punie. Il existe cependant une différence manifeste. Dans les contes de fées des Moldus, la magie est généralement à l’origine des ennuis du héros ou de l’héroïne – la méchante sorcière a empoisonné la pomme ou plongé la princesse dans un sommeil de cent ans ou transformé le prince en une bête atroce. Dans Les Contes de Beedle le
Barde, en revanche, on rencontre des héros et des héroïnes capables d’accomplir des actes de magie mais qui, pour autant, n’éprouvent pas moins de difficultés que nous à régler leurs problèmes. Les histoires de Beedle ont aidé des générations de parents sorciers à expliquer à leurs jeunes enfants cette douloureuse réalité de la vie : la magie cause autant de difficultés qu’elle permet d’en résoudre.
Une autre différence notable entre ces fables et leurs équivalents moldus est que les sorcières de Beedle sont beaucoup plus actives dans la recherche de leur bonne fortune que les héroïnes de nos contes de fées. Asha, Altheda, Amata et
Babbitty Lapina sont toutes des sorcières qui préfèrent prendre leur destin en main plutôt que de faire une sieste prolongée ou d’attendre que quelqu’un leur rapporte une chaussure égarée.
L’exception à cette règle – la jeune fille sans nom du