Les conditions de travails
Actuellement, des tensions très vives existent dans les établissements hospitaliers : manque d’effectifs, judiciarisassions accrue, retards dans l’accueil des patients, saturation des urgences, restructurations contestées. Ces tensions trouvent un écho dans l’opinion publique qui s’inquiète également des fermetures d’établissements publics ou privés, des réductions du nombre de lits, des reports d’interventions coûteuses ou encore de transferts de patients vers d’autres établissements. Il est vrai que l’hôpital occupe une place centrale dans le système de soins : 22 millions de personnes sont hospitalisées chaque année et 13 millions passent par les urgences. À lui seul, l’hôpital représente environ 40 % de la consommation de soins et biens médicaux, soit un montant de 61 milliards € (ce montant regroupe les dépenses hospitalières totales des établissements hospitaliers publics et privés et des sections médicalisées des établissements pour personnes âgées) sur 158 milliards € représentant les dépenses totales de santé en France.\nCe dossier tente de faire le point sur les conditions de travail à l’hôpital et plus particulièrement sur la situation des aides-soignantes et des infirmières.
le bruit : le travail est à effectuer autant que possible dans le silence, afin de permettre aux patients de dormir. Nos conversations doivent être émises à voix basse, nos chaussures légères et silencieuses, nos gestes sont réfléchis pour ne pas augmenter les décibels.Nos rangements et nos déplacements se réalisent à pas feutrés pour éviter l’écho retentissant la nuit. Le téléphone, outil de communication, ne sonne pas vraiment longtemps pour ne pas tirer du sommeil la plupart des gens endormis, sauf, lorsque n'étant que deux soignants dans l’unité, nous sommes occupés ensemble dans une chambre auprès d'un patient. Le silence nous permet de distinguer tout changement dans le registre sonore, appels, cris,